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Quelques informations sur la culture touaregs

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Definition :
Le nomadisme est un mode de vie fondé sur le déplacement et par conséquent un mode de peuplement. La quête de nourriture motive les déplacements des hommes : une économie de cueillette et de chasse peut en être à l'origine, mais les plus grandes sociétés nomades pratiquent l'élevage pastoral, où la recherche de pâturages et le déplacement des animaux fondent la mobilité des hommes.





Histoire :
L'humanité a vécu à l'état nomade durant tout le Paléolithique, avec l'australopithèque, Homo habilis, Homo erectus, Homo heidelbergensis, Homo neandertalensis et vers la fin du Paléolithique avec Homo sapiens. Il y a ensuite l'époque mésolithique durant laquelle elle est devenue peu à peu semi-nomade pour commencer à se sédentariser durant le Néolithique.
Le nomadisme est souvent associé à une organisation sociale de type tribal ou à ce que les anthropologues appellent « une société segmentaire » c'est-à-dire une société structurée en lignages, clans, tribus et éventuellement confédérations tribales : de nos jours, seul ce type de sociétés pratique une économie nomade ou semi-nomade.
Nomades Modernes :
Les peuples du désert que sont les Bédouins et les Touaregs ou ceux des steppes d'Asie centrale pratiquent encore ce mode de vie, néanmoins les Etats que les nomades traversent tentent le plus souvent de les sédentariser.
De nombreux groupes du peuple Tzigane pratiquent également ce mode de vie, et d'autres groupes humains l'ont pratiqué dans un passé relativement récent et le pratiquent encore. Pour cela, les tziganes utilisaient en général des roulottes, et plus récemment des caravanes tractées par des automobiles.
Les Quinqui ou Mercheros d'Espagne sont un groupe minoritaire, auparavant nomade, qui partage le style de vie des Roms espagnols. Leur origine est incertaine, peut-être étaient-ils des paysans sans terre au XVIe siècle. Les Quinqui sont souvent restés à part des Rom, même s'ils partageaient les mêmes persécutions.
En Allemagne, en Suisse, en France et en Autriche, il existe ainsi un groupe de « Tsiganes blancs », les Yéniches dont la langue semble être identique grammaticalement aux autres dialectes suisses alémaniques, l'origine du lexique mélange en revanche l'allemand, le romani, le yiddish et d'autres mots.
En Norvège, et à un moindre degré en Suède et au Danemark, les Taters ont souvent été confondus avec les Roms parce qu'ils étaient, comme ceux-ci parfois employés à construire des routes et des chemins de fer. Leur nom vient d'une croyance selon laquelle ils seraient apparentés aux Tatars.
Il y a en Irlande, au Royaume-Uni et aux États-Unis, un groupe appelé Travellers (« voyageurs ») ou Irish Gypsies (« Gitans irlandais »). En Écosse, on les appelle Tinkers, de l'irlandais tinceard (« ferblantier »). Ce terme est devenu péjoratif, et le mot Irish Travellers est actuellement préféré, mais ils se nomment eux-mêmes Pavees. Ils ne sont pas reliés génétiquement aux Rom, mais leur culture nomade a été influencée par ceux-ci. Leur langue, le shelta, est basée principalement sur un lexique gaélique et une grammaire basée sur l'anglais, avec des influences romani.
Récemment, de nouveaux groupes nomades sont apparus en Europe, constitués pour la plupart de musiciens jouant des musiques électroniques, dans la mouvance techno.
Ailleurs, les nomades de la mer sont des populations d'Asie du Sud-Est qui vivent sur des bateaux et mènent un mode de vie nomade mais ces peuples n'ont rien de commun avec les Rom, si ce n'est le nomadisme et le regard de la population sédentaire qui les jugent non-autochtones.
Il y existe de nombreux préjugés concernant les peuples nomades : ainsi l'histoire du Juif errant propage un mythe selon lequel le peuple juif est condamné à voyager sur la terre, étant mis au ban des nations ; ce mythe est devenu obsolète depuis la création de l'État d'Israël en 1948.
Les Touaregs :
Les Touareg (au singulier un Targui) ou, sous sa forme francisée, les Touaregs (au singulier un Touareg) ou encore Kel Tamasheq sont un peuple de Berbères nomades vivant dans le Sahara central, l’Algérie, la Libye et sur les bordures du Sahel, Niger, Mali, et Burkina Faso. Leur langue est le tamajaq ou tamasheq ou encore tamahaq selon les régions. Ils utilisent un alphabet appelé tifinagh (prononcer tifinar). Ce sont les descendants des premiers habitants de l'Afrique du Nord.
Les Touareg sont souvent appelés par les occidentaux, les « hommes bleus », d’après la couleur de leur chèche. Teinte avec de l’indigo, elle décolore sur la peau avec le temps. Ces populations sont confrontées à des formes d’assimilation culturelle et linguistique, à une marginalisation économique et politique qui les ont conduites à la lutte armée dans les années 1990. Beaucoup ont abandonné le nomadisme pour se fixer dans les grandes villes en bordure du Sahara, comme Tamanrasset en Algérie ou Agadez au Niger.
Culture :
L’origine exacte des Touareg est berbère, ils sont vraisemblablement descendants des tribus des premiers habitants de l'Afrique du Nord.
Leur culture berbère est confirmée par l'usage du même alphabet, du tifinagh, et de la même base linguistique le tamasheq.
Le cérémonial du thé est une manière de montrer l’hospitalité et un prétexte pour discuter avec le visiteur de passage. Le thé a été introduit au début du XXe siècle au travers de l’influence arabo-musulmane. Refuser un thé ou de ne pas boire les trois thés est jugé impoli. En effet les mêmes feuilles de thé vert sont utilisées pour confectionner trois services à la suite ; «Le premier thé est amer comme la vie, le second est fort comme l'amour et le dernier est doux comme la mort».
Le plat de base des touaregs est la taguella.
Chaque année, en janvier, a lieu le festival du désert à Essakane, près de Tombouctou au Mali, ainsi que celui d’Essouk, près de Kidal. Plusieurs autres festivals ont lieu à travers le pays Touareg, manifestations qui offrent une vraie occasion pour découvrir la culture touareg : la cure salée à In-Gall, près d’Agadez. Les fêtes traditionnelles de Gani et Bianou à Agadez.
Depuis les années 1990 la musique touareg s’est enrichie d’un nouveau courant : le blues touareg avec notamment le groupe Tinariwen ou bien Toumast. Les festivals de tourisme de Ghat et Ghadames en Libye. La fête de Sabiba à Djanet en Algérie.
Les Tinariwen :
Tinariwen (en touareg :  du tamasheq, « les déserts », pluriel de : ténéré) est un groupe de musique, originaire de Tessalit au nord est du Mali, dans l'Adrar des Ifoghas.
Leur musique, assouf, qui signifie en tamasheq la solitude, la nostalgie, fait la synthèse entre le blues, le rock et la musique traditionnelle touarègue. C'est ce que l'on peut appeler le blues touareg, car comme le blues, il a été créé dans l'exil et la souffrance. Les deux leaders du groupe sont Ibrahim ag Alhabib « Abraybone » et Alhousseini ag Abdoulahi « Abdallah », mais il faut considérer Tinariwen comme une grande famille d'artistes touaregs, un mouvement culturel et un courant musical. Les Tinariwen ne constituent pas une formation figée, les artistes y participent à leur guise. Certains, comme Mohamed ag Itlal dit le «Japonais», contribuent à l'aventure grâce à leurs compositions, mais ne souhaitent pas venir faire les tournées mondiales.
Biographie :
Créé officiellement en 1982, lors d'un festival à Alger, par Ibrahim ag Alhabib, Alhassan ag Touhami et feu Intayaden, Taghreft Tinariwen, qui signifie en tamasheq, « l'édification des pays » a joué un rôle important pendant la rébellion touarègue des années 1990, en diffusant des messages d'espoir et de résistance à leurs compatriotes. A l'origine, les trois amis jouent sur une guitare acoustique qu'ils se partagent, avant de rencontrer un orchestre de musiciens touaregs, les voix du Hoggar qui chantent en arabe et qui offrent à Ibrahim sa première guitare électrique. A Tamanrasset, ils donnent des concerts accompagnés de trois femmes. Après cette période d'exil en Algérie, Ibrahim, Intayeden, Alhassan rencontrent Alhousseini ag Abdoulahi, Kedhou ag Ossad, Mohammed dit "Japonais" dans les camps d'entraînement en Libye. Le groupe s'agrandit de ses nouveaux membres. Lorsqu'éclate la rébellion en 1990, ils rentrent au Mali les armes à la main et les guitares en bandoulière. Ils se retrouvent alors intégrés au Mouvement Populaire de l'Azawad sous le commandement d'Iyad ag Ghali qui les aide à financer l'achat d'instruments de musique.
Avec la signature du Pacte National de 1992, et le retour de la paix, le groupe s'est consacré à la diffusion de la culture touarègue grâce à leur musique et à des paroles évoquant autant l'amour du désert que les souffrances de leur peuple. Tinariwen joue alors dans des festivals au Mali et commence à se faire un nom. Ils enregistrent alors deux albums studio : le premier en 1992 à Abidjan et le second en 1993 à Bamako. Leur leader de 1993 à 1999 est Mohamed ag Ansar dit "Manny" qui est aujourd'hui le directeur du Festival au désert. C'est à cette même époque que des choristes intègrent le groupe, apportant une touche de féminité à ce groupe d'ex-rebelles, rappelant les tende, traditionnellement chantés lors des fêtes, dans les campements, par les femmes réunies autour d'une soliste. Parmi elles, la regrettée Wounou wallet Oumar, sœur de l'actuelle chanteuse Mina wallet Oumar.
On compte de très nombreux morceaux à leur actif, enregistrés sur des cassettes qui ont circulé dans le Sahara pendant la rébellion touarègue. En 1999, leur participation au Festival Toucouleur à Angers, sous le nom de Azawad, lance leur carrière en Europe.
Leur premier album The Radio Tisdas Sessions enregistré en deux jours à Kidal grâce à l'énergie solaire, par Justin Adams et les Lo'Jo sort en 2000. Ibrahim, Abdallah, Keddhou, Japonais, Alhassan, Foy-Foy y participent. C'est avec Amassakoul édité en 2004, que leur renommée atteint une dimension internationale. La sortie de cet album est un réel succès, le groupe fait figure d'ambassadeur des Touaregs à travers le monde grâce à leurs tournées en Europe, aux États-Unis, au Canada, en Asie. Leur troisième album Aman Iman, paru en 2007, a confirmé la renommée du groupe puisqu'il a été, entre autres, disque d'argent en Grande-Bretagne. Tinariwen a également reçu le soutien de grands noms du rock tels Robert Plant de Led Zeppelin qui se joignit à eux lors d'un concert mémorable au Bataclan à Paris le 7 avril 2007.
Le cinéaste français Jérémie Reichenbach, a réalisé un film documentaire de 51 minutes, sur la naissance du groupe, Teshumara, les guitares de la rébellion touareg. Il replace cet avènement dans l'errance et l'exil du peuple touareg vécu à l'occasion du soulèvement des années 1990, et de la féroce répression du gouvernement malien de l'époque. Ce film a reçu en août, le grand prix 2006 du documentaire musical, de la SACEM.
Membres du groupe en tournée
  • Ibrahim ag Alhabib, dit « Abraybone » (guitare, chant, composition)
  • Alhousseini ag Abdoulahi, dit « Abdallah », dit « Catastrophe », (guitare, chant, composition)
  • Alhassane ag Touhami, dit « Abin-Abin », dit « Le lion du désert » (guitare, chant, composition)
  • Saïd ag Ayad (percussions, chœurs)
  • Eyadou ag Leche (basse, chœurs, percussions)
  • Abdallah ag Lamida, dit « Intadao » (guitare, choeurs)
  • Wounou wallet Sidati (chœurs, claps)
  • Kesa wallet Hamid (chœurs, claps)
Les autres membres Discographie visitez le site officiel du groupe ici  http://www.tinariwen.com/
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